Les pierres ont d’abord été déterrées d’un champ dans la campagne entre Angoulême et Poitiers pour être installées dans un espace ouvert entre l’extérieur et l’intérieur d’une galerie. Je les ai ensuite gardées, ramenées avec moi. Ce qui m’intéressait c’était leurs formes, sculptées par la nature.
J’en ai sélectionné 21 pour les reproduire : j’en ai fait des moules afin de les multiplier, dans le but de les montrer. Les tirages des pierres en plâtre et verre brisé, constitues une série, un ensemble, ils sont liés les uns aux autres mais peuvent être dispersés. Certains tirages ont été offerts, certains exposés dans des espaces extérieurs, d’autres sont restés dans mon atelier, en attente d’une destination.
The stones have been first unearthed from a field in the french countryside between the cities of Angoulême and Poitiers. They were installed in an open space between the indoor and the outdoor of a gallery. Then, I brought them back home with me. Their shapes, sculpted by nature were interesting to me.
I selected 21 of them to make reproductions : I built a mold for each of them to multiplied them, so people can see them. The stones copies made out of plaster and broken glass are a series, a set, they are connected to each other but can be released. Some copies have been offered as gift, others have been exposed on outside places, others stayed in my studio waiting for a destination.
Les pierres déterrées, première exposition au FRAC Linazay, avril 2014. © photo Charlotte Beltzung
Unearthed stones, first exhibition at FRAC Linazay, april 2014.
Installation des pierres sur le mur du jardin du FRAC Poitou-Charentes à Linazay, lors de l'exposition collective Gambader, grimper-tomber, coûte que coûte, avril 2015.
Les pierres, tirages en plâtre et morceaux de verre trempé cassés.
Installation of the Stones on the garden wall of FRAC Poitou-Charentes, in Linazay (France) for the collective exhibition Gambader, grimper-tomber, coûte que coûte, april 2015.
The stones, multiples made with plaster and pieces of broken glass.
© photo Claire Terral
Installation des pierres lors de mon DNSEP sur l’île aux vaches à Angoulême, juin 2015.
Dans cette installation, l’île est un socle pour les pierres, le promeneur ou la promeneuse aperçoit des formes qui se distinguent dans l'herbe, il·elle peut alors s'approcher pour les observer de plus près, les toucher. Cette installation était accompagnée d'un poème, lisible sur un panneau à l'entrée de l'île.
Installation of the stones during my MFA on Île aux Vaches in Angoulême, June 2015.
In this installation, the island is a pedestal for the stones, placed as an archipelago on the huge patch of grass. The walker sees the shapes that stand out in the grass, he or she can then approach to observe them more closely, touch them. This installation was accompanied by a poem, visible on a signboard at the entrance to the island.
© photo Guy Limone
ça ressort à moitié.
on en voit quelques morceaux clairs
qui dépassent.
Par ici,
là-bas aussi.
en dessous, ça grouille.
il y en a des milliers dans des galeries.
Je peux prendre ceux qui ne servent pas d’abris.
Le clair est couvert de terre, pierre
je veux l’enlever.
Les sillons, les traces, les creux,
les petits espaces vides.
Blanches, sèches,
elles nous regardent, elles ont soif.
Il y en a déjà plein,
des petites rouges.
Elles sont venues se loger
à l’intérieur des sillons, des traces,
des creux, et des petits espaces vides.
Je ne pourrai pas les ramener.
it shows up a bit,
we can see some clear parts whom rise.
This way,
over there as well.
underneath, it is swarming,
they are millions inside tunnels.
I am allowed to take those
that are not shelters.
The clear is covered of dirt, stones
I want to take it off.
Furrows, traces,
hollows and small empty spaces.
White, dried,
they are looking at us, they are thirsty.
They are millions,
the small reds.
They came for housing
inside furrows, traces,
hollows and small empty spaces.
I would not be able to bring them with me.
© photo Richard Porteau